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I . La terre des origines.


Quelques mots sur le pays des racines de la famille...



Carte des Pyrénées-Atlantiques avec le pays Basque et le
Béarn où se situent les vallées de Barétous, d'Aspe et d'Ossau.


  C'est dans les Pyrénées-Atlantiques que se situent les racines de l'arbre Mesplou.
  C'est plus exactement, dans la vallée de Barétous, que l'on retouve tous les villages où sont nés et où ont vécu nos ancêtres.
  Au fond de la vallée se succèdent le long des cours d'eau, les "villages de Barétous". Sur quelques kilomètres on découvre : Aramits, Issor, Lanne, Féas et Arette. Nul besoin d'aller bien loin pour découvrir dans la vallée voisine, la vallée d'Aspe, les communes de Lourdios et de Lées-Athas.

  A l'époque, on se déplaçait à pied la plupart du temps et presque uniquement pour le travail. Point de tourisme encore pour le peuple ! Aussi, les familles ne s'éparpillaient pas géographiquement comme aujourd'hui (selon les unions ou le travail)...

 

  Mais voyons comment cette souche a évolué géographiquement parlant...



II . L'émigration des Mesplou.

1 - Prologue.

  Les trois premières générations de Mesplou exerçaient la profession de forgeron, probablement en tant que salariés.
  Pierre mourut jeune (35 ans), avec un fils unique, Grégoire. Ce dernier eut six enfants : son fils aîné, Jean, fut probablement enrôlé par tirage au sort dans les armées du Consulat et disparut. Le deuxième, Bernard fut également forgeron. Quant aux quatre filles, deux au moins exerçaient la profession de "filandière". On peut penser que les revenus de ces diverses activités suffisaient à faire vivre la famille.
  Bernard n'eut que deux enfants : Marie, qui épousa Vincent Mendiondou, huissier ; Pierre, qui débuta comme forgeron, épousa Catherine Peyret, fille du forgeron, et devint ensuite laboureur.
  Pierre eut cinq enfants, mais les trois premiers moururent avant leur majorité. Restaient les deux frères, Vincent Hippolyte et Jacques Vincent, qui épousèrent des filles d'agriculteurs et furent "laboureurs".

Scène des Pyrénées en costume - Fileuses

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créé le 20.11.09
2 - Emigration vers le Bordelais et vers Paris.

  La première vague d'émigration se fit vers le Bordelais et vers Paris (1870-1875

  Vincent Hippolyte avait trois enfants vivants en 1870. Nous ignorons la surface des terres qu'il cultivait : probablement trop faible pour assurer l'avenir de la famille. Sa fille ainée, Marie-Anne, partit à Paris, où elle se maria en 1873. Jacques alla dans la région de Bordeaux, sans doute vers 1870 : il est à l'origine de la branche bordelaise.

  Jacques Vincent avait quatre enfants.Une de ses filles décède en 1870 mais on peut penser que la surface de sa propriété est insuffisante : ses deux filles aînées, Catherine et magdeleine, quittent le pays : Magdeleine se marie à Paris en 1874 et reviendra à Bordeaux ultérieurement. Seul, leur frère Jean-Baptiste reste au pays.

 


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Crée le 13.12.2009

3 - Cameyrac

Nous sommes en 1870, à Aramits, petit village béarnais où vit Vincent Hippolyte Mesplou avec son épouse Marie-Castagné, et ses enfants trois garçons et une fille.

A l'âge de 20 ans leur fils Jacques, dans une situation précaire, décide de partir travailler dans la région de Bordeaux. Un beau matin il rassemble"quelques effets" dans un baluchon et part à l'aventure sur les routes du sud-ouest. Aux alentours de Bordeaux, il trouve du travail dans les vignes, dans un domaine qui aurait probablement appartenu à la Comtesse de Puysségur.

Il y rencontre une jeune fille : Marie Bédichaud. Ils se marient le 23 Octobre 1872 à Saint Sulpice et Cameyrac. De cette union naîtra une fille , Marie-Berthe, en 1873. Plus tard il auront un garçon nommé Léon Hippolyte, ce qui rappelle le 2ème prénom de son grand-père . Le 19 mars 1905, Jacques et Marie deviennent propriétaires d'une petite maison située face "au plaçot".

La soeur de Jacques, Marie-Anne, décide elle aussi de partir de la maison familiale. Nous ne savons que très peu de choses de sa vie. Elle a vécu à Bordeaux où elle est décédée. Elle repose près de son frère à Cameyrac, charmant petit village qui surplombe la vallée de la Laurence; c'est là que vécurent Jacques et sa famille.

 

Jacques Mesplou et Marie Bédichaud

La fille de Jacques et Marie :

Marie-Berthe se marie le 23 avril 1890 à l'âge de 17 ans avec Louis Teycheney . Elle donne naissance à six enfants : Louise - Paul Gaston - Maurice - Raymond - Raymonde - Fernande.

Marie-Berthe décède jeune à 51 ans et c'est donc Louis, son mari, qui élèvera seul ses deux dernières filles Raymonde et Fernande.

Le fils de Jacques et Marie :

Léon Hippolyte exercera la profession de tonnelier dans la commune d'Izon. Il se marie avec Catherine Seurin et a trois enfants :

Louis Mesplou (mort à la guerre)

Maxime Mesplou( resté célibataire)

Hentiette Mesplou mariée avec Augustin Minville . Leur fils Jean deviendra Maire d'Izon

Jacques Mesplou père de Marie-Berthe et Léon Hippolyte meurt en 1929 , son épouse Marie partira vivre chez son fils à Izon.

Marie-Berthe Mesplou et 4enfants


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Crée le 13.12.2009

4 - Emigration vers la Californie..

  Cette deuxième vague d'émigration eut lieu vers 1908-1914.


  Jean-Baptiste, cultivateur, développe en plus une activité de négoce de bestiaux : c'est ce qui lui permet manifestement d'acheter des terres disponibles entre 1886 et 1896, portant ainsi à environ 5 hectares la surface totale. Mais il a cinq enfants, et décède en 1905.

  Bien que sa veuve, Geneviève Mon, poursuive le négoce de bestiaux, les deux filles aînées, Anne et Jeanne, partent en Californie vers 1908, avec l'appui de leur oncle Vincent Mon, installé là-bas depuis plusieurs années.
  La troisième fille, Marie-Thérèse, plus jeune, rejoindra Jeanne vers 1914 et donnera naissance à la branche californienne des Salegui.


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Crée le 13.12.2009

5 - L'Histoire de Vincent Mon.

Vincent Mon originaire de France et résident depuis 51 ans dans le comté de Kern, largement connu dans tout ce comté comme le créateur de la vieille maison "Station de Poso" au nord dans les contreforts. Il meurt suite à un accident dans sa propriété, en travaillant dans son ranch. L'accident s'est produit un samedi après-midi. Le pionnier de 70 ans a succombé à ses blessures le dimanche. Extrait du journal de Bakersfield Californie (comté de Kern)

Vincent Mon est né dans les Basses Pyrénées en France le 12 décembre 1858. Il est venu aux Etats-Unis à l'âge de 20 ans, Los Angeles était son objectif mais après trois ans de travail pour un propriétaire de moutons, il s'installa dans le comté de Kern et en 1891 il se met à son compte avec une affaire de moutons. Puis il acheta des terres qui se révèlèrent pétrolifères, il fonda une famille à Bakersfield et eut onze enfants. Il vint en aide à Geneviève restée veuve à 39 ans avec cinq enfants.

 

Vincent Mon et sa nièce Jeanne

 


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Crée le 13.12.2009


 
6 - Emigration vers l'Argentine

Jean Mon, frère de Vincent partit en Argentine épousa une pépiniériste, développa l'affaire, fonda une famille de 6 enfants. Il meurt en 1925.Le plus jeune de ses enfants Juan fut particulièrement brillant, il créa une banque à Tandil. Très apprécié, il participa de son vivant aux réunions de FMI (Fonds monétaire international). Il acheta terres et "hacienda", il eut du personnel pour cette exploitation. Malheureusement il mourut du cancer en 1981 à Tandil. Sa veuve Sarah malgré ses 89 ans continue ses voyages et nous rend visite en France.

Un soeur de Geneviève Mon, Thérèse entra sous le nom de Soeur Victorine dans l'Ordre des filles de la croix au couvent D'Igon.

 

 

Photo de famille à Tandil


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Crée le 13.12.2009

7 - Epilogue.

  Seuls restaient les deux fils. Jacques reprit l'exploitation familiale et créa la branche d'Aramits. Son jeune frère, Henri, se maria à Arette, reprit l'exploitation de son beau-père et donna naissance à la branche d'Arette.

cpa - vue de l'église d'arette

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Crée le 13.12.2009

8 - Un peu d'histoire locale

Aramits

Le village d'Aramits, dont l'orthographe hésite entre le "z" et le "s " final selon les époques, doit sa notoriété principalement à Alexandre Dumas. Dans ses romans d'aventures "Les trois mousquetaires" et "Vingt ans après", cet auteur emprunta les noms de plusieurs hobereaux béarnais, le comte de Tréville,d'Artagnan, Athos, Portos et Aramis pour conter les aventures de quatre mousquetaires gardes du roi Louis XIII. Aramis était un abbé laïque. Il subsiste encore la porte d'entrée de son abbaye et le lieu porte le nom de " Labadie " déformation due au temps sans doute.

Une spécificité de la vallée de Barétous : la junte de Roncal. Chaque année au 13 juillet, une réunion franco-espagnole a lieu au pied du pic d'Arlas. Les maires de trois communes, Aramits, Arette et Lanne, se rendent à la frontière espagnole pour y rencontrer l'alcade espagnol d'Isaba (vallée de Roncal). Les trois communes françaises offrent trois génisses de deux ans où l'équivalent en espèces, à leur homologue transfrontalier afin de compenser le coùt des herbages que les troupeaux d'estives français, ignorant les frontières,empruntent au sol ibérique! Cet évènement remonte à 1375 date d'une sentence arbitrale qui devait mettre fin à des enlèvements de troupeaux, de personnes et parfois de meutres. Il attire beaucoup de touristes et de résidents locaux. Tout se termine par un banquet.

 

Autre manifestation :les bergers d'Aramits organisent chaque année en septembre un concours de chiens de bergers qui a acquis une belle notoriété nationale, voire même européenne. On y voit des chiens obéissant au doigt et à l'Œil à leur maitre pour " diriger " leurs moutons. Cette manifestation, qui se déroule sur le terrain de rugby, attire une très nombreuse assistance.

Dernière information : La fromagerie d'Aramits vient d'obtenir lors du Salon de l'Agriculture 2008 la " médaille d'or " du Concours agricole pour son fromage de brebis!Qu'on se le dise!

 

Portail à Aramits

 


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Crée le 13.12.2009


9 - Le Blason du Béarn

 Les deux vaches symbolisaient la richesse du Béarn. Elles firent leur première apparition sur la monnaie du Béarn, avant Gaston Fébus, au XIII°s. (de mémoire)

La monnaie béarnaise a longtemps été appelée la "baquette", à cause des vaches. Elle avait cours en dehors du Béarn.

Au début étaient les Vaccéens.

Ce peuple celtibère vivait vers les sources du Douro. Il fut soumis par les Romains en -100 et fut ensuite repoussé vers le Nord par la pression des Wisigoths. Dès lors, les Vaccéens en errance choisirent de nouvelles terres d'élection : ce furent les pays situés au pied des Pyrénées qui correspondent à ce que sont aujourd'hui la Navarre, le Nord-Aragon, le Béarn et la Bigorre.Les Vaccéens, comme leur nom l'indiquait, avaient le culte de la vache, non pas celle d'élevage à laquelle on pense aujourd'hui, mais la vache sacrée, avec tout ce que cela impliquait comme philosophie de la vie et comme symbolique, ce dernier d'autant plus parlant qu'il s'identifiait aussi au nom de ce peuple.

Sur le versant septentrional des Pyrénées, les vaccéens s'adaptèrent à leur nouvel environnement... Quant au symbole des Vaccéens, il fut conservé et devint familier au pays: c'est tout naturellement qu'il fut adopté par Louis Le Pieux lorsque celui-ci érigea le Béarn en vicomté héréditaire au IXème siècle.

 

 Description du blason :

d'or aux deux vaches de gueules, accornées,colletées et clarinées d'azur, passant l'une sur l'autre.

Entendez:

Sur fond jaune doré, deux vaches rouges aux cornes, au collier et à la cloche bleue

On retrouve les vaches :

* le blason de Henri, Prince de Béarn (1562-1572)* le drapeau du Béarn * le blason des Pyrénées Atlantiques * le blason de la ville d'Eymet * les armes de l'Andorre* le blason de Coaraze * le blason de François Fébus, comte de Bigorre (x1483) * le blason de Jean de Foix-Grailly

Le Blason du Béarn


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Crée le13.12.2009

10 - Histoire Locale

Cameyrac

L' église du XIVème siècle et son clocher renforcé part 4 contreforts plats servaient jadis de forteresse.

La croix de Cameyrac est une croix de chemin située rue de l'église. Dans le bourg il n'y avait qu'un seul commerce : une épicerie dont la gamme de produits proposés était très large : du fromage aux sabots en passant par le sucre, les bonbons, la farine,le sel, les épices, l'huile, sans oublier les cordes et ficelles en chanvre où en lin, la ferblanterie, la vaisselle, les bougies. De nombreux commerçants ambulants passaient aussi dans les hameaux et proposaient des articles plus spécialisés comme la viande, la charcuterie, les lunettes de vue et les tissus. Un orme, considéré comme arbre de la liberté, fut planté sur la place du village baptisée "Place de l'Ormeau". On y effectuait les rassemblements populaires, et le battage des céréales sur le "plaçot". L'arbre trop vieux et malade fut remplacé par un pin parasol.

L'église de Cameyrac

La croix de Cameyrac

 Description du blason :

"d'azur à la bande d'argent brochée d'une grappe de gueules aux deux églises d'or et deux châteaux d'argent "

La bande d'argent symbolise la voie romaine qui traversait la commune.

Les deux églises et les deux châteaux matérialisent les monuments liés à la vie de la commune depuis le moyen âge.

La grappe de raisin rapelle la principale production agricole de la commune.

Le Blason de St Sulpice et Cameyrac


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Crée le 13.12.2009
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A suivre...

       Sites sur les localités :
        http://www.vallee-baretous.com/
        http://www.arette.fr/