II . L'émigration des Mesplou. | |
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1
- Prologue.
Les trois premières générations de Mesplou exerçaient la profession
de forgeron, probablement en tant que salariés. Pierre mourut
jeune (35 ans), avec un fils unique, Grégoire. Ce dernier eut six enfants : son
fils aîné, Jean, fut probablement enrôlé par tirage au sort dans les armées du
Consulat et disparut. Le deuxième, Bernard fut également forgeron. Quant aux quatre
filles, deux au moins exerçaient la profession de "filandière". On peut penser
que les revenus de ces diverses activités suffisaient à faire vivre la famille.
Bernard n'eut que deux enfants : Marie, qui épousa Vincent Mendiondou,
huissier ; Pierre, qui débuta comme forgeron, épousa Catherine Peyret, fille du
forgeron, et devint ensuite laboureur. Pierre eut cinq enfants,
mais les trois premiers moururent avant leur majorité. Restaient les deux frères,
Vincent Hippolyte et Jacques Vincent, qui épousèrent des filles d'agriculteurs
et furent "laboureurs". | | | | | | | |
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| | Scène
des Pyrénées en costume - Fileuses | | |
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créé le 20.11.09 | |
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2 - Emigration vers le Bordelais et vers Paris.
La première vague d'émigration se fit vers le Bordelais et vers Paris
(1870-1875 | | |
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Vincent
Hippolyte avait trois enfants vivants en 1870. Nous ignorons la surface des terres
qu'il cultivait : probablement trop faible pour assurer l'avenir de la famille.
Sa fille ainée, Marie-Anne, partit à Paris, où elle se maria
en 1873. Jacques alla dans la région de Bordeaux, sans doute vers 1870
: il est à l'origine de la branche bordelaise.
Jacques Vincent avait quatre enfants.Une de ses filles décède
en 1870 mais on peut penser que la surface de sa propriété est insuffisante
: ses deux filles aînées, Catherine et magdeleine, quittent le pays
: Magdeleine se marie à Paris en 1874 et reviendra à Bordeaux ultérieurement.
Seul, leur frère Jean-Baptiste reste au pays. | | | |
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Crée
le 13.12.2009 | |
3
- Cameyrac Nous
sommes en 1870, à Aramits, petit village béarnais où vit
Vincent Hippolyte Mesplou avec son épouse Marie-Castagné, et
ses enfants trois garçons et une fille. A
l'âge de 20 ans leur fils Jacques, dans une situation précaire, décide
de partir travailler dans la région de Bordeaux. Un beau matin il rassemble"quelques
effets" dans un baluchon et part à l'aventure sur les routes du sud-ouest.
Aux alentours de Bordeaux, il trouve du travail dans les vignes, dans un domaine
qui aurait probablement appartenu à la Comtesse de Puysségur. | |
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Il y rencontre
une jeune fille : Marie Bédichaud. Ils se marient le 23 Octobre
1872 à Saint Sulpice et Cameyrac. De cette union naîtra une fille
, Marie-Berthe, en 1873. Plus tard il auront un garçon nommé Léon
Hippolyte, ce qui rappelle le 2ème prénom de son grand-père
. Le 19 mars 1905, Jacques et Marie deviennent propriétaires d'une petite
maison située face "au plaçot". La
soeur de Jacques, Marie-Anne, décide elle aussi de partir de la
maison familiale. Nous ne savons que très peu de choses de sa vie. Elle
a vécu à Bordeaux où elle est décédée.
Elle repose près de son frère à Cameyrac, charmant petit
village qui surplombe la vallée de la Laurence; c'est là que vécurent
Jacques et sa famille. | |
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Jacques
Mesplou et Marie Bédichaud | | |
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La
fille de Jacques et Marie : Marie-Berthe
se marie
le 23 avril 1890 à l'âge de 17 ans avec Louis Teycheney . Elle donne
naissance à six enfants : Louise - Paul Gaston - Maurice - Raymond - Raymonde
- Fernande. Marie-Berthe
décède jeune à 51 ans et c'est donc Louis, son mari, qui
élèvera seul ses deux dernières filles Raymonde et Fernande. Le
fils de Jacques et Marie : Léon
Hippolyte exercera
la profession de tonnelier dans la commune d'Izon. Il se marie avec Catherine
Seurin et a trois enfants : Louis
Mesplou (mort à la guerre) Maxime
Mesplou( resté célibataire) Hentiette
Mesplou mariée avec Augustin Minville . Leur fils Jean deviendra Maire
d'Izon Jacques
Mesplou père de Marie-Berthe et Léon Hippolyte meurt en 1929 , son
épouse Marie partira vivre chez son fils à Izon. | |
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Marie-Berthe
Mesplou et 4enfants | | |
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le 13.12.2009 | |
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4 - Emigration vers la Californie..
Cette deuxième vague d'émigration eut lieu vers 1908-1914. | |
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Jean-Baptiste, cultivateur, développe en plus une activité de négoce
de bestiaux : c'est ce qui lui permet manifestement d'acheter des terres disponibles
entre 1886 et 1896, portant ainsi à environ 5 hectares la surface totale. Mais
il a cinq enfants, et décède en 1905. Bien que sa veuve,
Geneviève Mon, poursuive le négoce de bestiaux, les deux filles aînées, Anne et
Jeanne, partent en Californie vers 1908, avec l'appui de leur oncle Vincent
Mon, installé là-bas depuis plusieurs années. La troisième
fille, Marie-Thérèse, plus jeune, rejoindra Jeanne vers 1914 et donnera naissance
à la branche californienne des Salegui.
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5
- L'Histoire de Vincent Mon. Vincent
Mon originaire de France et résident depuis 51 ans dans le comté
de Kern, largement connu dans tout ce comté comme le créateur de
la vieille maison "Station de Poso" au nord dans les contreforts. Il
meurt suite à un accident dans sa propriété, en travaillant
dans son ranch. L'accident s'est produit un samedi après-midi. Le pionnier
de 70 ans a succombé à ses blessures le dimanche. Extrait du journal
de Bakersfield Californie (comté de Kern) Vincent
Mon est né dans les Basses Pyrénées en France le 12 décembre
1858. Il est venu aux Etats-Unis à l'âge de 20 ans, Los Angeles était
son objectif mais après trois ans de travail pour un propriétaire
de moutons, il s'installa dans le comté de Kern et en 1891 il se met à
son compte avec une affaire de moutons. Puis il acheta des terres qui se révèlèrent
pétrolifères, il fonda une famille à Bakersfield et eut onze
enfants. Il vint en aide à Geneviève restée veuve à
39 ans avec cinq enfants. | |
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Vincent
Mon et sa nièce Jeanne | | |
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6
- Emigration vers l'Argentine
Jean
Mon, frère de Vincent partit en Argentine épousa une pépiniériste,
développa l'affaire, fonda une famille de 6 enfants. Il meurt en 1925.Le
plus jeune de ses enfants Juan fut particulièrement brillant, il créa
une banque à Tandil. Très apprécié, il participa de
son vivant aux réunions de FMI (Fonds monétaire international).
Il acheta terres et "hacienda", il eut du personnel pour cette exploitation.
Malheureusement il mourut du cancer en 1981 à Tandil. Sa veuve Sarah malgré
ses 89 ans continue ses voyages et nous rend visite en France. Un
soeur de Geneviève Mon, Thérèse entra sous le nom de Soeur
Victorine dans l'Ordre des filles de la croix au couvent D'Igon. | |
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Photo
de famille à Tandil | | |
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Crée
le 13.12.2009 | |
7 - Epilogue.
Seuls restaient les deux fils. Jacques reprit l'exploitation familiale
et créa la branche d'Aramits. Son jeune frère, Henri, se maria à Arette, reprit
l'exploitation de son beau-père et donna naissance à la branche d'Arette.
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Crée le 13.12.2009 | | |
8 - Un peu d'histoire locale Aramits Le
village d'Aramits, dont l'orthographe hésite entre le "z" et
le "s " final selon les époques, doit sa notoriété
principalement à Alexandre Dumas. Dans ses romans d'aventures "Les
trois mousquetaires" et "Vingt ans après", cet auteur emprunta
les noms de plusieurs hobereaux béarnais, le comte de Tréville,d'Artagnan,
Athos, Portos et Aramis pour conter les aventures de quatre mousquetaires gardes
du roi Louis XIII. Aramis était un abbé laïque. Il subsiste
encore la porte d'entrée de son abbaye et le lieu porte le nom de "
Labadie " déformation due au temps sans doute. Une
spécificité de la vallée de Barétous : la junte de
Roncal. Chaque année au 13 juillet, une réunion franco-espagnole
a lieu au pied du pic d'Arlas. Les maires de trois communes, Aramits, Arette et
Lanne, se rendent à la frontière espagnole pour y rencontrer l'alcade
espagnol d'Isaba (vallée de Roncal). Les trois communes françaises
offrent trois génisses de deux ans où l'équivalent en espèces,
à leur homologue transfrontalier afin de compenser le coùt des herbages
que les troupeaux d'estives français, ignorant les frontières,empruntent
au sol ibérique! Cet évènement remonte à 1375 date
d'une sentence arbitrale qui devait mettre fin à des enlèvements
de troupeaux, de personnes et parfois de meutres. Il attire beaucoup de touristes
et de résidents locaux. Tout se termine par un banquet. | |
Autre
manifestation :les bergers d'Aramits organisent chaque année en septembre
un concours de chiens de bergers qui a acquis une belle notoriété
nationale, voire même européenne. On y voit des chiens obéissant
au doigt et à l'il à leur maitre pour " diriger "
leurs moutons. Cette manifestation, qui se déroule sur le terrain de rugby,
attire une très nombreuse assistance.
Dernière
information : La fromagerie d'Aramits vient d'obtenir lors du Salon de l'Agriculture
2008 la " médaille d'or " du Concours agricole pour son fromage
de brebis!Qu'on se le dise! | | | | 
Portail
à Aramits | |
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Crée le 13.12.2009 | | |
9
- Le Blason du Béarn
Les deux
vaches symbolisaient la richesse du Béarn. Elles
firent leur première apparition sur la monnaie du Béarn, avant Gaston
Fébus, au XIII°s. (de mémoire)
La monnaie béarnaise a longtemps été appelée la "baquette",
à cause des vaches. Elle avait cours en dehors du Béarn.
Au
début étaient les Vaccéens. Ce
peuple celtibère vivait vers les sources du Douro. Il fut soumis par les
Romains en -100 et fut ensuite repoussé vers le Nord par la pression des
Wisigoths. Dès lors, les Vaccéens en errance choisirent de nouvelles
terres d'élection : ce furent les pays situés au pied des Pyrénées
qui correspondent à ce que sont aujourd'hui la Navarre, le Nord-Aragon,
le Béarn et la Bigorre.Les Vaccéens, comme leur nom l'indiquait,
avaient le culte de la vache, non pas celle d'élevage à laquelle
on pense aujourd'hui, mais la vache sacrée, avec tout ce que cela impliquait
comme philosophie de la vie et comme symbolique, ce dernier d'autant plus parlant
qu'il s'identifiait aussi au nom de ce peuple. Sur
le versant septentrional des Pyrénées, les vaccéens s'adaptèrent
à leur nouvel environnement... Quant
au symbole des Vaccéens, il fut conservé et devint familier au pays:
c'est tout naturellement qu'il fut adopté par Louis Le Pieux lorsque celui-ci
érigea le Béarn en vicomté héréditaire au IXème
siècle. | |
Description
du blason : d'or
aux deux vaches de gueules, accornées,colletées et clarinées
d'azur, passant l'une sur l'autre. Entendez:
Sur fond jaune
doré, deux vaches rouges aux cornes, au collier et à la cloche bleue
On
retrouve les vaches : *
le blason de Henri, Prince de Béarn (1562-1572)*
le drapeau du Béarn *
le blason des Pyrénées Atlantiques *
le blason de la ville d'Eymet *
les armes de l'Andorre* le blason de Coaraze *
le blason de François Fébus, comte de Bigorre (x1483) *
le blason de Jean de Foix-Grailly | | | |
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Le Blason
du Béarn | |
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Crée le13.12.2009 | | |
10
- Histoire Locale Cameyrac
L'
église du XIVème siècle et son clocher renforcé part
4 contreforts plats servaient jadis de forteresse. La
croix de Cameyrac est une croix de chemin située rue de l'église.
Dans le bourg il n'y avait qu'un seul commerce : une épicerie dont la gamme
de produits proposés était très large : du fromage aux sabots
en passant par le sucre, les bonbons, la farine,le sel, les épices, l'huile,
sans oublier les cordes et ficelles en chanvre où en lin, la ferblanterie,
la vaisselle, les bougies. De nombreux commerçants ambulants passaient
aussi dans les hameaux et proposaient des articles plus spécialisés
comme la viande, la charcuterie, les lunettes de vue et les tissus. Un orme, considéré
comme arbre de la liberté, fut planté sur la place du village baptisée
"Place de l'Ormeau". On y effectuait les rassemblements populaires,
et le battage des céréales sur le "plaçot". L'arbre
trop vieux et malade fut remplacé par un pin parasol. | | | |
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L'église
de Cameyrac 
La
croix de Cameyrac | |
Description
du blason : "d'azur
à la bande d'argent brochée d'une grappe de gueules aux deux églises
d'or et deux châteaux d'argent " La
bande d'argent symbolise la voie romaine qui traversait la commune. Les
deux églises et les deux châteaux matérialisent les monuments
liés à la vie de la commune depuis le moyen âge. La
grappe de raisin rapelle la principale production agricole de la commune.
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Le
Blason de St Sulpice et Cameyrac | |
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Crée le 13.12.2009 | | |
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